Lorsque nous avons préparé la conférence donnée à Aigle pour l’Association des parents d’élèves qui avait pour thème l’influence de la communication sur l’envie d’apprendre des enfants, nous avons mis un sujet de côté, faute de temps : la punition.
Pourtant, depuis, j’ai entendu dans mon entourage qu’un enfant avait été puni de jeux vidéo pendant deux semaines à cause d’une mauvaise note. Ou encore, cette anecdote qu’un de mes fils m’a rapportée de l’école : une de ses camarades de classe a triché pour obtenir un bon résultat à un test car si ça note était mauvaise, elle serait privée de quelque chose.
Qu’est ce que cela engendre de punir un enfant pour un mauvais résultat scolaire ? Des sentiments néfastes : colère, haine, vengeance, voire, comme dans le deuxième exemple donné, tricherie ou un acte pire encore pour éviter la punition.
Un mauvais résultat scolaire ne devrait-il pas plutôt être l’occasion d’un questionnement avec l’enfant :
« Qu’est-ce tu n’as pas compris ? Que pouvons-nous revoir ensemble ? Est-ce qu’il faudrait demander un appui pour ce sujet ? » Et surtout, de l’empathie, une phrase comme : « tu dois être déçu de ton résultat ! » pourrait amener l’enfant à se sentir responsable de ses apprentissages. Travaille-t-il pour lui-même ou pour ses parents ?
Le fait de travailler à l’école ou à la maison pour la révision d’un test ne devrait pas induire une privation ou dans l’autre sens une récompense. Je me permet de partager un extrait de Parler pour que les enfants apprennent, « ces pratiques réduisent le désir d’apprendre des enfants. Les enfants apprennent mieux lorsqu’ils ont envie de maîtriser une matière. En obtenant une bonne note, l’enfant a déjà sa récompense. Tout ce qu’il pourrait désirer de ses parents, c’est de voir qu’ils expriment le plaisir que leur procure son succès. L’enfant qui subit un échec scolaire vit déjà une expérience punitive. Ce dont il a besoin, c’est de parents qui démontrent de l’empathie à l’égard de ses sentiments de découragement, puis qui l’aident à découvrir ce qui a mal été et ce qu’il peut faire à ce propos. » Que choisirait un enfant à qui on donne le choix entre faire une bonne ou mauvaise note ?
En pensant à la réponse à cette question, on peut supposer qu’il ne fait vraiment pas exprès de ne pas y arriver, il ne sait simplement pas comment s’y prendre !