Est-ce les mauvaises notes de vos enfants occasionnent des punitions ? Ou au contraire, engendrent-elles des récompenses ?
Si oui, j’ai envie de vous partager les raisons pour lesquelles je ne trouve pas ce fonctionnement constructif.
Qu’est ce que cela engendre de punir un enfant pour un mauvais résultat scolaire ? L’enfant ressent bien souvent des sentiments néfastes comme de la colère, de la haine, une envie de vengeance, voire de la tricherie ou un acte pire encore pour éviter la prochaine punition. Dans tous les cas, l’effet recherché qui est de pousser son enfant à réviser, à se prendre en main et à se motiver pour faire de bonnes notes n’est souvent pas atteint par ce biais.
Dans ma vision des choses, un mauvais résultat scolaire devrait donner l’occasion d’un questionnement avec l’enfant : »Qu’est-ce tu n’as pas compris ? Comment tu t’y es pris pour revoir ce test ? Est-ce qu’il faudrait demander un appui pour ce sujet ? ».
Parfois, le parent est lui-même déçu ou fâché de ce mauvais résultat et il en oublie que son enfant vit les mêmes émotions. Afin d’aider son enfant à surmonter cette difficulté, il a besoin que le parent lui montre de l’empathie, en le formulant : « tu dois être déçu de ton résultat ! », « Je vois que tu es fâché, tu ne pensais pas faire autant d’erreurs ». C’est ce genre de phrase qui pourra amener l’enfant à se sentir responsable de ses apprentissages. Travaille-t-il pour lui-même ou pour ses parents ?
Grâce aux neuro-sciences, on sait qu’une émotion intense paralyse et empêche la réflexion et la concentration. Lorsque l’enfant a peur de la réaction du parent face à une mauvaise note, cette émotion risque de prendre toute la place lors du test et ne lui permettra pas se concentrer.
La récompense n’est pas si différente de la punition, car lorsqu’elle disparait, la motivation s’efface aussi. Comme la punition, elle déresponsabilise l’enfant de ses propres résultats. Dans un cas comme dans l’autre, il ne peut pas s’auto-féliciter ou vivre sa déception mais devra attendre la validation du parent.
Comme l’indique Adèle Faber et Elaine Mazlish dans leur livre « Parler pour que les enfants apprennent », la punition ou la récompense réduisent le désir d’apprendre des enfants. Les enfants apprennent mieux lorsqu’ils ont envie de maîtriser une matière. En obtenant une bonne note, l’enfant a déjà sa récompense. Tout ce qu’il pourrait désirer de ses parents, c’est de voir qu’ils expriment le plaisir que leur procure son succès.
Si vous souhaitez trouver des alternatives à la punition ou la récompense et aider votre enfant à devenir autonome, contactez-moi
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