Au retour d’une des soirées consacrée aux relations entre frères et soeurs, j’ai pris conscience que je faisais souvent le juge dans les conflits qui opposaient mes enfants. J’y perdais du temps et des nerfs car malgré l’accueil dont je faisait preuve envers leurs sentiments, j’y ajoutais de la morale qui n’arrangeait en rien la situation.
Depuis, j’essaie de juste accueillir les sentiments de celui qui vit une injustice, sans faire de morale à l’autre et la situation s’est nettement améliorée. Je vous donne un exemple :
L’ainé m’interpelle depuis la chambre :
- Maman, mon frère a cassé ma construction en kapla !
- (Avec vigueur) Ah ben ouais, c’est très énervant de se faire casser une construction !
- Oui et j’y avais passé du temps !
- En plus !
- Oui ! Viens lui dire quelque chose..
- C’est important que toi, tu lui dises à quel point tu es fâché.
- Je lui ai dit mais il me répond rien, on dirait qu’il s’en fiche.
- C’est vrai que c’est agaçant quand on nous répond pas.
Je l’entends retourner dans la chambre vers son frère qui a entendu notre échange. Son frère s’excuse en disant qu’il n’avait pas voulu casser sa construction !
J’en revenais pas d’entendre cela. Je pense que si j’étais intervenue auprès du deuxième, il aurait eu beaucoup plus de mal à formuler ces mots d’excuses…
Valérie