Je constate autour de moi que la reprise de l’école bouleverse les émotions des parents et des enfants mais également l’organisation familiale.
Si je fais le bilan chez moi, il y a presque huit semaines, les écoles ont fermé et j’ai été en partie au chômage technique. Il a fallu organiser l’école à distance et le télé-travail avec toutes les difficultés que cela impose : le nombre d’ordinateurs disponibles, les réunions téléphonique de chacun, la vérification du travail scolaire, le ménage, les repas midi et soir, garder un minimum de cadre autour de la télévision et des jeux vidéo !
Pour égayer tout cela et peut-être répondre à la pression sociale, j’ai essayé de : bricoler, jardiner, faire des jeux avec les enfants, faire du sport, faire du pain – des biscuits – des gâteaux,..
Pendant toute cette période, mes émotions ont été mise à rude épreuve ! Entre la peur et les angoisses de transmettre le virus à mes parents, la fatigue d’être sollicitée tout au long de la journée par mes garçons, l’exaspération face à leurs montées de testostérone, la colère contre moi-même d’avoir péter un plomb (même plusieurs pour être honnête !). Il y a eu aussi la joie de voir mes enfants plus complices que d’habitude, de constater une diminution des insultes et des gros mots (l’école serait-elle quand même un foyer de la comparaison et de malveillance ?) et de partager ensemble le goût pour l’observation de la nature et la créativité.
Et aujourd’hui, je me prépare à me réadapter à une nouvelle situation – transitoire – où je vais devoir ré-organiser mon travail en fonction des nouveaux horaires de chacun mais également continuer à gérer une partie du travail scolaire, continuer les tâches ménagères (avec moins d’aide), et en contre-partie, avoir beaucoup moins de bon temps à partager avec mes enfants, c’est frustrant !
Et quand je pense que pour certain.e.s, s’ajoute à cela les inquiétudes pour la santé de leurs enfants ou d’eux-mêmes, il y a de quoi avoir une surchauffe cérébrale, voire des symptômes de dépression !
Je vous propose de prendre un moment, là, maintenant, pour :
– sentir votre propre corps,
– faites-en l’inventaire : vos orteils, vos pieds, vos chevilles, vos mollets, vos genoux, vos cuisses, vos hanches, votre colonne vertébrale, vos épaules, vos bras, votre nuque, votre visage,
– sentez l’air qui entre et qui sort de votre nez,
– respirez paisiblement quelques instants.
Vous pouvez aussi prendre un temps dans la journée pour accueillir les émotions qui viennent. Vous n’êtes pas nul.le ou stupide de les ressentir, elles sont là, vous n’y pouvez rien. Prenez-en acte, simplement.
Elles sont trop envahissantes ? Besoin d’en parler ? Contactez-moi
